À la quête du Wakonai.

Vendredi 26 septembre.

Je retourne à Voco point, le départ des dinghies. Comme destination je demande un village très calme et retiré. Après une longue attente sous la bruine, je trouve quelqu’un pour me prendre. Une heure sous la pluie battante sans aucun moyen pour se protéger. On approche d'une plage et le pilote me demande « Vous voulez débarquer ici? », oui, « Vous voulez vraiment débarquer ici!? », oui,« Vous êtes sûr que vous voulez débarquer ici?!! », euh... Oui. Je saute sur la plage et le dinghy repart.

Immédiatement tout le village se précipite vers moi et commence (tous ensemble) à me questionner genre interrogatoire de police. Pourquoi vous venez ici? Qu'est-ce que vous cherchez? Vous avez les autorisations? D'où vous êtes? Vous êtes envoyé par quelle entreprise? Etc. J'étais trop fatigué pour supporter ça longtemps et comment leur faire comprendre que j'étais épuisé par un mois de cavalcade et que je cherchais un coin tranquille et sympathique pour me reposer quelques jours?
J'ai appris plus tard qu'ils n'avaient vu qu'un seul blanc avant, un allemand, et c'était plus de dix ans auparavant.
Heureusement le chef de village (pas très sympathique) et un de ses amis Mathew, sympathique et très cultivé comme je le verrai plus tard, arrivent, m'extirpent de la foule et m'emmènent un peu plus loin. On s’assied au calme et on discute calmement.
Plus tard le chef part et Mathew me demande où je veux dormir. Je montre une case vide au bord de la plage, là! Il est tout à fait d'accord et ce sera ma maison pour trois jours.

La case.

Le devant.

Le dessus avec le panneau solaire qui recharge une batterie.

Le dedans avec mon pagne et mon hamac-moustiquaire.

Je vais passer les deux jours suivants à dormir la nuit, à dormir le matin et à dormir l'après-midi. Entre deux siestes, je vais au marché, je me baigne dans les coraux et je prends quelques photos. Le soir on refait le monde avec Mathew.

Ma nourriture.

Un panoramique pris de la mer. Ma case est celle au toit rouge.

J'ai choisi un appareil photo qui permet de descendre à 18 m sous la mer. Malheureusement cette photo est la seule que j'aurai le temps de prendre au cours de deux mois de voyage.

Les bilums servent à tout.

Pas de route, pas de piste, pas de véhicule, pas d'électricité, pas de téléphone et pas d'internet.
La pirogue est le seul moyen de transport. En longeant la côte elles passent devant chez moi.