Dimanche 12 octobre.
Le jour se lève nous longeons les côtes de Fergusson.
Et quand on passe la pointe Sud-Est, Goodenough apparaît avec sa couronne habituelle de nuages.
On continue à longer les côtes de Fergusson. À 8 h 28 on s'arrête pour déposer des marchandises dans un village.
De là, tout Goodenough est visible.
Tout au long du voyage les marins laissent traîner une ligne de pêche. Notre première prise. Les marins font cuire le poisson avec du riz et partagent avec tous les passagers.
10 h 27. Nouvel arrêt. Nous sommes partis depuis plus de 12 heures, nous devrions être arrivés.
12 h 25. Nouvel arrêt en remontant les côtes de Fergusson vers le Nord.
13 h 20. Nouvel arrêt, puis on part plein Ouest vers Goodenough.
15 h 37. Arrêt à Wagifa une petite île près de Goodenough.
16 h 05. Premier arrêt sur Goodenough. J'arrive à envoyer un mail en captant l'antenne de Fergusson. Ce sera la dernière fois pour la semaine qui vient.
Le capitaine nous explique qu'à cause d'une erreur dans l'ordre de chargement du fret nous devrons livrer les côtes Sud et Ouest de Goodenough avant d'aller vers la côte Est.
On croise la seule pirogue à voile et à balancier que j'ai vu.
On arrive au village natal du capitaine.
Il propose aux passagers de débarquer. Ils seront pris en charge par sa famille et il les reprendra au retour. Je choisi de rester sur le bateau. L'équipage descend à terre et revient à moitié saoul. À la nuit tombante ( 18 h 30) on part pour l'Ouest. La mer devient forte. Un court circuit dans l'armoire électrique a détruit l'éclairage. Des hommes à la proue surveillent la distance à la côte et la profondeur du fond avec une lampe torche, une spéciale, extrêmement puissante qui éclaire en carré. Je suis avec le capitaine dans la cabine de pilotage. À un moment il éteint son GPS. Je lui demande pourquoi et il répond ça peut nous arriver de nous retrouver sans GPS et sans lumière alors il faut s'entraîner. Il a fait le reste du parcours sans GPS. Comme j'enregistrais la trace sur mon smartphone j'ai pu comparer son trajet de nuit et de jour. Son trajet de nuit a toujours gardé une nette marge de sécurité. Alors bravo. À 20 h 20 On fait une escale à Kiliak, puis deux autres autour de 22 h. Enfin on ancre dans une crique à 23 heures et on dort.
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